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 Najoua, le Royaume D

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Aléa
Ecrivain méconnu
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Aléa


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MessageSujet: Najoua, le Royaume D   Najoua, le Royaume D Icon_minitimeMar 13 Mar - 21:37

Les chiens sniffaient le parterre de feuilles mortes. Rien. Pas une piste de gibier… Une odeur bizarre leur vint à la truffe. Une odeur dont ils ne connaissaient rien. Cela sentait un peu comme un humain, mais avec une odeur de fauve et d’aigle superposées. Un mélange quelque peu surprenant pour accaparer un seul être. Ils avancèrent prudemment vers la source odorante, suivis de leurs maîtres.

Derrière un buisson, sur un espace dépourvu de feuilles de chênes mortes et parsemé de fleurs d’or, se tenait une petite fille. Elle ne devait pas avoir plus de cinq ans mais semblait beaucoup plus grande par son regard et son port de tête fier. Ses cheveux divisés en mèches sales et sèches lui tombaient sur les épaules et le visage, cachant ses traits fins et pleins de douceur. Les animaux comprirent. C’était la Puissante, celle dont tous les animaux de toutes les espèces connaissaient d’éducation par les parents… Les chiens vinrent tout près de la fillette pour la lécher, comme s’ils la connaissaient depuis toujours. Les chasseurs n’en revenaient pas.

Au bout de plusieurs secondes, l’un d’eux se reprit et demanda à la petite qui elle était. Elle répondit qu’elle voulait voir sa mère. Elle voulait la voir et elle ne dit ni d’où elle venait, ni qui elle était. Les chasseurs la ramenèrent donc au village, se demandant d’où elle aurait pu venir, une petite fille n’aurait jamais pu survivre dans la forêt, avec toutes les créatures immondes et carnivores qui y logeaient. Surtout que dernièrement on avait pu observer un griffon planant au-dessus de la forêt. Mauvais ou bon présage ?

Lorsque l’enfant entra dans le village, un vent chaud se leva et l’emmena devant une maison toute simple, qui avait la porte ouverte. La petite s’y engouffra vivement, poussant un cri : « maman ! ». La femme se retourna, ouvrit grand les yeux et murmura dans un souffle : « Najoua ! ». Toutes deux s’étreignirent pendant de longues minutes et commencèrent à parler :

« Et alors ? Pourquoi es-tu ici petite garce ? Où est ton cher père ? demanda, un peu anxieuse, la mère.

Ben, il est avec le clan. La guerre est déclarée : Les Argents nous ont envoyé des faisceaux magiques rouges et violets… Mais les Eléments restent pour l’instant neutres, bien que je sois presque sûre qu’ils vont nous balancer une guerre à trois nations opposées. Leur nombre le leur permet, même contre nos deux clans de forces.

– Tu es très renseignée dis-moi !

– Si on veut… Mais, maman, est-ce que je peux aller faire un tour ? S’il te plait !!!

– Bien sûr, mais ne reviens pas trop tard !
» s’exclama sa mère, alors que Najoua était déjà dehors.

Ses petits pieds bronzés s’élançaient sur le chemin principal du village. Les maisons qui le bordaient étaient toutes plus belles les unes que les autres, avec leurs multiples fleurs d’ornement et leurs vieilles pierres. Au bout du chemin, un groupe d’enfants de son âge environs attendait devant un bâtiment en bois. Najoua s’approcha du groupe.

Il y avait une vingtaine de garçon et une demi-douzaine de filles. Deux adultes, debout devant la porte du bâtiment, attendaient. Lorsque Najoua arriva, ce fut le déclic : L’homme parla. Il était grand, mince, ses muscles étaient joliment sculptés. Ses yeux bleus d’opaline parcouraient la horde de gamins. Ses cheveux châtains foncés offraient au soleil une raison de jouer. Quand il prit la parole, tout bruit cessa autour de Najoua.
« Bonjours les enfants ! Vous devez certainement savoir qui je suis et ce que je pratique pour vous présenter ici aujourd’hui. Je suis Orkito, dojeur de notre belle région. J’enseigne l’art des dojeurs : le combat et la magie intérieure. Pour vous donner un avant-goût et vérifier que vous pourrez suivre mon entraînement, vous devrez passer deux tests. Suivez-moi pour passer le premier test. »

Tous les enfants le suivirent, Najoua aussi. Ils arrivèrent près d’un arbre gigantesque. Le test consistait à réussir à grimper en haut de cet arbre et de récupérer le bandeau qui y était accroché en moins de deux minutes. Les enfants passèrent un par un. Seulement trois arrivèrent à passer correctement le test. Plus Najoua : pour elle, ce fut aussi facile que pour nous autres, humains, de manger une cuillère de nutella. A la fin du test, les enfants n’ayant pas réussit à le passer durent s’en aller. Et les quatre vainqueurs furent conduit dans une pièce du bâtiment devant lequel Orkito avait attendu.

La seconde épreuve ne se déroulait pas avec Orkito, mais avec la femme. Elle était plutôt petite, mais très fine et vive. Ses cheveux noirs de jais faisaient penser à la nuit et ses yeux orangés au soleil. Une fort contraste l’habitait, Najoua le sentait. L’épreuve consistait à s’imaginer des habits et à réussir à les faire basculer dans le réel par le biais de sa propre peau plus d’une minute. Najoua réussit brillamment cette seconde épreuve alors que tous les garçons la manquèrent, ne parvenant pas à concrétiser leurs pensées plus de trente secondes.

Najoua était la seule gagnante. La seule élève. La seule à pouvoir devenir future dojeuse dans le groupe de son âge.

Najoua, fière d’elle, s’en retourna chez elle. Monka rentra chez elle pour retrouver Orkito, son fiancé.

« Alors Monka, combien avons-nous d’élèves de 1ère année cette année ?

– Un élève… Ou plutôt une élève : Seule la fille a réussi l’examen. Je sens en elle un immense potentiel…

– Tu exagères tout, comme d’habitude !
plaisanta Orkito.

Non, Orkito, elle est déjà plus puissante que moi. Elle ne sait pas vraiment comment utiliser son potentiel mais elle apprendra vite… Je te parie que dans deux ans, elle sera déjà plus forte que les 3èmes années actuelles.

– Je le sais. Elle est bien trop à l’aise. Elle deviendra la première Kindojeuse. Je le sens. »


Le lendemain, Najoua eut son premier cours sur l’art des dojeurs. Sa mère avait été prévenue et l’avait encouragé : si c’était ce qu’elle voulait devenir.

La première chose qu’elle apprit, ce fut les différentes classes de cet art.

Il y avait d’abord l’enseignement qui devait durer dix ans environs. En fait le programme devait être assimilé en dix ans. Quelques enfants très doués avaient eut seulement neuf ans et demi d’enseignement, mais ils étaient rares.

Ensuite, on devenait apprentis en s’inscrivant dans l’école du dojo Alpha.
Dans ce dojo Alpha, on attendait des élèves qu’ils atteignent un certain niveau corporel et spirituel. Cela durait généralement entre 5 et 10 ans ; Des fois plus et très rarement moins. En fait, personne n’avait encore fait moins mais cela pouvait arriver. Une fois avoir atteint ce niveau, on devenait jodeur.

Pour devenir dojeur, il fallait réussir à capter l’attention de jeunes de vingt à vingt-cinq ans et leur enseigner une certaine faculté. Cela demandait beaucoup de patience, d’écoute et de compréhension, certains même n’y arrivaient jamais !

Puis, en se rendant sans arme au dojo Lint en passant par le couloir Unidangéo, en laissant des preuves de notre passage sans arme nous pouvions devenir Bédojeur.

Le dernier palier, atteint seulement par cinq hommes, était Kindojeur. Pour le devenir, il fallait être d’abord Bédojeur et ensuite avoir au moins quatre animaux caractos.

Najoua apprit ensuite ce qu’étaient le couloir Unidangéo et les animaux caractos.

Le couloir Unidangéo était un couloir entre deux falaises. Les monstres qui le peuplaient étaient terrifiants : harpies, sphinx, goules, serpents gigantesques et venimeux et beaucoup d’autres encore… S’y aventurer sans défense coûtait la vie. Il fallait une grande maîtrise de la magie, de ses propres sens et de son corps. Il fallait connaître parfaitement son corps et ses limites sans quoi, on se faisait dévorer. Beaucoup de dojeurs pédants y ont laissé leur peau. Passer ce couloir n’était pas une mince décision. Les voyageurs prenaient maintenant la voie des mers.

Les animaux caractos étaient les animaux dont les personnes pratiquant l’art des dojeurs pouvaient prendre la forme. Mais avant de pouvoir en avoir plusieurs, il fallait contrôler entièrement le corps du précédent et donc avant d’avoir le premier, il fallait contrôler entièrement son propre corps d’humain. Sans quoi, aucun autre animal caractos ne pouvait s’acquérir. Les Kindojeurs devaient en avoir au minimum trois, ce qui démontrait leur puissance spirituelle et leurs capacités d’adaptation. Le plus jeune Kindojeur avait trente-cinq ans.

Najoua, ce jour-là, se sentit grandir à une vitesse ahurissante. C’était comme si son esprit connaissait déjà des tas de choses sans y avoir vraiment réfléchit. Une réflexion sur elle, sur le monde, grandit en elle et elle découvrit des choses par elle-même qu’elle n’aurait jamais soupçonnées.

Après son cours avec Orkito, ce fut avec Monka qu’elle se rendit. Monka, dans sa pièce sombre, l’attendait, les mains croisées sur une table en bois, le regard posé dans le vague des veines du bois. Lorsque Najoua entra, elle ne bougea pas, ne fit aucun bruit. Najoua comprit. Il fallait qu’elle aille s’asseoir sur la chaise en face d’elle. Une fois assise, elle se demanda ce que pouvait bien faire son professeur. Le regard vert-doré de l’enfant fixa avec neutralité les mains de son enseignante. Elle comprit tout de suite ce qu’elle avait dans la tête. La table et la chaise sur laquelle elle était assise n’étaient que des concrétisations de ses pensées et elle pouvait les faire disparaître à chaque instant, ridiculisant son élève.
Najoua se leva et dit tout fort : « Je sais ce que vous êtes en train de faire. Vous n’allez pas m’avoir, je suis plus maligne que ça. J’ai sentit : Cette table et cette chaise sont des concrétisations de vos pensées, si je m‘y assois vous pouvez me ridiculiser à tout moment en relâchant votre pouvoir. »

Monka leva lentement la tête et fixa intensément Najoua de ses yeux de feu. Celle-ci soutint ce regard pendant de longues minutes. Finalement, Monka prit la parole, ses yeux toujours plantés dans ceux de Najoua : « Tu es plus forte que n’importe quel élève que j’ai déjà eu. Tu as su repérer mon piège. Tu as su concrétiser tes propres pensées. Et tu sais ce que tu vaux sans savoir comment t’en servir, je le vois dans ton regard. » Najoua comprit où Monka voulait en venir, elle voulait la faire monter sur ses grands chevaux pour encore mieux la jeter par-terre. Le regard vert-doré de l’enfant lança des éclairs de fureur, une telle énergie se diffusait de ce regard que Monka dût détourner les yeux. Najoua sourit. Elle avait gagné.

« Vois-tu, dit Monka, moi, je suis simplement là pour t’apprendre à être forte face à des inconnus, à développer ta propre personnalité, à être toi-même simplement. Et ce n’est pas si facile que cela d’être celui qu’on est sans vouloir influer sur les autres et sans que ceux-ci n’influent sur soi. Je dois t’apprendre à te connaître moralement, physiquement, à savoir qui tu es sans te valoriser et ni te dévaloriser. A être lucide envers toi-même et envers les autres, à ne pas juger sans raison. Voilà, je suis là pour cela. Tu n’auras pas autant que les autres à apprendre avec moi. Tu es déjà plus lucide que tous les enfants de ton âge. Tu ne cries ou pleures pas sans raison. Ta voix est claire, tu n’es pas vraiment timide, même devant un adulte…

– Je pense que tout ce que vous dites est vrai. Et je sens une chose que vous voulez me cacher : Je suis plus puissante que vous. Je le sais, vous me l’avez fait deviner. Et puis… J’ai déjà eu un aperçut de ma puissance… Je pense que cela m’a influencée. Sinon, je serais sûrement l’opposé de ce que je suis à l’heure actuelle. Je ne montre pas ma vraie nature car la vie m’en a déjà fait trop voir, malgré mon jeune âge. Je sais que j’en verrai d’autres, c‘est certains, et sûrement plus dur que ce qu’il m’est arrivé. Je ne dirais pas mais il faut que vous le sachiez. Voilà. »


Monka la regarda d’un air grave. Oui, cette petite était très originale. Elle était froide mais attirait l’attention, comme par opposition avec elle-même. Najoua pensait, elle aussi. Ici, personne ne la connaissait vraiment. Ils ne la connaissaient même pas du tout. Pourquoi se cachait-elle ? Sans raison… Elle allait arrêter d’être indifférente, cela ne la mènerait nulle pars. Bien qu’elle soit réellement une garce, une petite folle, elle réfléchirait, comme elle le faisait en ce moment. On peut coordonner les deux, même si cela demande une grande maîtrise de soi…

Monka congédia la petite : son premier cours était fini. Najoua retourna chez elle, une petit sourire coquin sur les lèvres.

Pendant neuf ans, jusqu’à ce que la petite fille devint jeune fille, les cours s’enchaînèrent. Au bout de quatre ans, elle n’avait plus eu besoin de ses cours avec Monka. Ses sens se développèrent, ses muscles se forgèrent, son mental s’améliora et sa vision des choses changea. Elle prit les formes d’une jeune femme et devint plus belle que n’importe quelle autre jeune fille du village. Neuf ans après le premier cours de Najoua, Orkito, chaque jour encore plus impressionné par les prouesses de Najoua, décida de lui parler :

« Najoua, il faut que je te parle. Je vais te dire beaucoup de chose et je souhaiterais que tu ne m’interrompes pas. Alors, voilà. Lorsque tu es arrivée ici, moi et Monka avons tout de suite sentit ta puissance immense. Et même en le sachant, nous sommes surpris chaque jour en découvrant une force de plus dans ta puissance. Najoua, dès le premier jour j’ai senti que tu deviendrais Kindojeuse. Tu vas le devenir, maintenant cela ne fait aucun doute. Tu en es aussi persuadée, évidemment. Tu sais Najoua, le programme habituel, tu l’as avalé en cinq ans au lieu de dix. Tu es vraiment douée. Regarde, cela fais deux ans que nous avons parlé de la transformation en animal caractos et tu en maîtrises déjà trois. Et puis… les animaux caractos ne sont enseignés que la deuxième année au dojo alpha. Najoua, tu n’as que quatorze ans et tu as déjà la puissance, l’aisance d’esprit et le contrôle du corps d’une personne de trente ans au moins. Il ne va pas te falloir grand chose pour atteindre le niveau des élites. Demain, je vais faire les groupes de dernière année pour qu’ils se rendent au dojo alpha. Je t’y ai incluse, cela fait plus de trois ans que j’aurais dû le faire, mais je trouvais qu’une petite fille ne devait pas s’y rendre. Demain, à sept heures du matin, rendez-vous devant le dojo. Maintenant tu te retournes et tu pars sans dire un mot s’il te plait. A demain. »

Najoua, écoutant son maître, sortit sans un mot. Elle était aux anges : elle savait déjà tout cela et voulait depuis un moment s’en aller pour continuer son apprentissage.

Le lendemain, à sept heures tapantes elle était au rendez-vous. Il y avait tous les 10èmes années et elle, une neuvième année. Elle connaissait bien tous ces garçons : Elle regardait très souvent leur entraînement et donc savait quelles étaient leurs différentes tactiques. Elle espérait tomber avec un des six meilleurs car, même si s’étaient les meilleurs de leur groupe, elle se savait deux fois plus forte qu’eux. Et elle était modeste… A pars si l’un d’eux s’était très vite amélioré pendant deux semaines…


Dernière édition par le Mar 13 Mar - 21:44, édité 2 fois
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Aléa
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MessageSujet: Re: Najoua, le Royaume D   Najoua, le Royaume D Icon_minitimeMar 13 Mar - 21:38

Les garçons bavardaient, faisaient les gros durs et venaient taquiner Najoua. Remarque, elle était la seule fille de tous les jeunes en cours d’enseignement… Cela pouvait se comprendre ! Orkito arriva, toujours aussi tranquille. Il regarda un à un ses élèves et fini par observer Najoua. Celle-ci sentait son regard intense la fixer encore plus que d’habitude. Finalement, il se détourna d’elle et prit la parole : « Bon, je vois que vous êtes tous là ! Aujourd’hui est un grand jour pour vous tous. Le jour où vous quittez votre enseignement pour devenir un apprenti. Mais la route jusqu’au dojo alpha, vous devrez la faire à deux. Et les groupes sont choisis par le professeur, en l’occurrence moi. Ces groupes devront se suivre au moins jusqu’à ce que les deux deviennent dojeurs. Je les ai faits… Une fois les groupes assemblés, vous pourrez partir.

Erwan avec Léoro ; Granwin avec Mitwe ; Alex avec Auguto ; Sopri avec Glado et Locan avec Najoua. Les groupes sont à peu près homogènes : Les deux personnes les constituants sont environs de même niveau.
»

Alors c’était ce Locan le plus fort… Najoua le regarda en détail : Il était grand, les muscles tout juste dessinés, ses membres étaient fins mais forts. Son teint légèrement bronzé et ses cheveux d’un noir de geai s’associaient avec beauté. Le regard vert pomme qu’il posait sur Najoua la faisait fondre sans raison. Elle avait pu observer, en le regardant combattre, qu’il était entêté, posé mais vif, dynamique mais réfléchi, mais surtout… il était intelligent ! Plusieurs fois, elle avait discuté avec lui et avait constaté qu’il était marrant et curieux… Tous ce qu’il lui plaisait ! Mais elle ne le connaissait pas assez… Et là, elle pourrait l’interroger tout à loisir, apprendre à réelleLes groupes commencèrent à se disperser. Locan rejoignit Najoua. Les deux futurs apprentis se dirigèrent vers le dojo alpha… leur destination ! Il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour l’atteindre : à peine deux jours. Najoua, entre temps, s’était changé son habit : elle voulait se faire respecter, une fois sur place. Son petit haut rouge mettait en valeur sa belle poitrine, son bas ressemblait un peu à ceux des indiens : c’étaient deux morceaux de tissus liés entre eux en haut sur dix centimètres et leur couleur rouge et dorée valorisait les formes parfaites de la jeune fille. Elle apprit aussi des choses sur Locan. Il avait un seul animal caractos, un animal marin, le dauphin. Mais il avait presque fini sa maîtrise et comptait avoir comme deuxième animal caractos ou un léopard ou un tigre. Il était légèrement en avance sur les autres : ceux-ci n’avaient pas commencé à assimiler les animaux caractos. Et Najoua se rappela alors que les animaux caractos n’étaient pas au programme des dix ans mais au programme des apprentis. Elle était très surprise : elle en avait déjà assimilé deux et son troisième était à la fin d’assimilation, cela voulait dire qu’elle avait le niveau d’un apprenti en fin de parcours ! Elle en fit part au jeune homme, qui lui aussi fut très surpris : Elle avait un an de moins que lui et en savait largement plus. Pendant les deux jours, les deux adolescents discutèrent de leur savoir et mirent tout ce qu’ils savaient en commun. Locan savait comme Najoua et Najoua de même. Même si Locan n’avait pas la pratique, il avait la théorie et cela l’avançait énormément.
Au midi du deuxième jour, ils atteignirent le dojo alpha. La porte d’entrée était surveillée par deux dojeurs expérimentés. Des écritures calligraphiques ornaient les bordures de la porte en bois. Les dojeurs questionnèrent le groupe :

« Bonjour… Qui êtes-vous ?

– Nous sommes Locan et Najoua. Nous venons du dojo difaqueò, dirigé par Orkito et Monka. Nous souhaitons devenir apprentis.

– Bien… Vous pouvez entrer.
»

Najoua et Locan entrèrent dans l’enceinte de l’établissement des apprentis. Il y avait un monde fou. Des hommes, que des hommes de quinze à trente ans. Najoua se sentit seule pour la première fois de sa vie. Elle se reprit vite mais Locan avait perçu son trouble. Il la prit par les épaules et l’enlaça contre lui. Mmmmm ! Qu’elle se sentait bien !

On leur montra les chambres ou plutôt les placards dans lesquels ils étaient sensés dormir. Lorsqu’ils ressortirent à l’extérieur, un groupe de jeunes de vingt à vingt-cinq ans les interpella. Ils voulaient prendre connaissance de leur niveau en les combattant en duel. Locan essaya de se dérober : il ne voulait pas se battre pour des broutilles pareilles. Aucun des garçons ne fit attention à Najoua, pour eux, elle devait être la copine de Locan et l’accompagner dans son parcours, c’était tout. Alors, Najoua se fâcha. Elle leur dit :

« Vous êtes des dégonflés : vous vous attaquez à des moins bons que vous ! Ayez au moins le respect de parler aux plus forts que vous !!!

– Tu penses que ton copain est plus fort que moi ? Ha-ha, laisse moi rire, je suis le meilleur de cette école d’apprentis ! s’écria le plus vieux, de vingt-cinq ans.

– Je ne pense pas que lui, soit plus fort que toi, mais moi, je le suis sûrement.

– Tu veux me faire croire que tu es une apprentie arrivée aujourd’hui ?

– Je ne vois pas l’intérêt de mentir. Je suis une apprentie depuis aujourd’hui, et je suis sûre d’être plus forte que toi. Tu veux me tester ? Hé bien, battons-nous ! »

Le jeune approuva son idée en ricanant que ce n’était pas parce que c’était une fille qu’il lui ferait des cadeaux.
Najoua s’éloigna d’un mètre de son adversaire. Celui-ci la regarda un instant. Il fronça les sourcils et se transforma en rhinocéros. Imposant, apeurant. Cela n’eut aucun effet sur Najoua qui se transforma en griffon. Cela était sa première transformation devant un public mais elle n’y fit pas attention, elle contrôlait chaque centimètre carré de son corps d’oiseau-félin. Avec ses longues serres d’or, elle saisit le rhinocéros par la peau du dos et le souleva de plusieurs dizaines de mètres du sol. Le mammifère se débattait furieusement, cherchant à faire lâcher prise à son adversaire. Pourtant, ce fut à son propre gré que Najoua le lâcha. Le pauvre mammifère se brisa les pattes lorsqu’il toucha le sol. Le garçon revint à sa forme initiale avant de changer encore de forme : il devint panthère noire. Najoua changea d’apparence aussi, mais sans passer par son état humain, preuve qu’elle était supérieure à ce jeune homme orgueilleux. Elle devint cheval, ayant un bon plan en tête. Le félin bondit sur elle, mais lorsqu’il allait la toucher, Najoua sauta en l’air avant de retomber sur le dos du félin sous la forme d’un anaconda. Elle le serra très fort avant qu’il ne cède et repasse sur sa forme humaine.

Il n’avait plus assez d’énergie pour se permettre une autre transformation, mais encore assez pour se battre correctement. Mais malgré sa vitesse exubérante et sa souplesse hors du commun, il ne parvint pas une fois à toucher Najoua ni à éviter ses coups. Au bout d’à peine deux minutes, il roula parterre, sans énergie, ne pouvant même plus bouger le petit doigt. Najoua l’avait battu haut la main. Lui, le meilleur de l’école, venait de se faire battre par un nouvel apprenti, et cet apprenti se révélait être une fille… Quelle honte ! Mais si elle l’avait battu cela voulait dire qu’aucun apprenti, quelque niveau qu’il soit, ne pourrait s’y opposer.

La seule fille qui avait réussi à entrer dans cette école était, au bout de même pas deux heures, devenue la meilleure. Najoua était fière. On la fit passer dans une classe dans laquelle les personnes n’avaient plus qu’une semaine avant de commencer le test pour devenir dojeur. Dojeuse à quatorze ans ! Personne n’avait jamais vu ça ! Locan la suivait, il était dans la même classe, mais il avait un an de plus qu’elle…

Le test arriva. On confia à Najoua une classe d’élèves de vingt ans. Ils étaient censés être affreux. Il est vrai que lorsque Najoua écouta à la porte, le vacarme était tel qu’elle ne s’entendait plus penser… Mais lorsqu’elle entra, les élèves se turent. Ils n’en croyaient pas leurs yeux : une fille si jeune donnait des cours ? C’était impossible. Mais tout était possible avec Najoua : Elle les dompta vite et leur apprit en une après-midi comment mieux contrôler la transformation d’un animal caractos à l’autre sans passer par la forme d’origine. Le principe était simple : il suffisait de se sentir humain dans sa tête. Tous le comprirent rapidement. Mais la pratique dura bien trois heures avant que l’un d’eux n’arrive au but. Pourtant, tout le reste de la classe suivit très vite. Najoua venait de réussir son test.

Pour Locan, ce fut légèrement plus dur : Il dut apprendre à sa classe le principe de boostage des capacités. Finalement, il réussit grâce à une excellente idée : Pour attirer l’attention, il prit un des ses élèves (qui avait vingt et un ans) et l’envoya valser contre un mur. Sidérés, les garçons le regardèrent et il leur expliqua alors comment il avait fait cela. Au bout de plusieurs heures (cinq exactement) la moitié de la classe y arrivait. Lui aussi avait réussi son test.

Les deux adolescents se rejoignirent pour discuter. Ils parlèrent de leur test et la conversation divergea sur les origines de chacun d’eux :

« Je pense que je peux te faire confiance, disait Najoua à Locan.

C’est toi qui décides !

– Je vais te dire alors qui je suis vraiment, mais jure-moi sur le serment de la sphère que tu ne diras à personne ce que je vais te confier,
dit-elle d’un ton grave.

De toute façon, avec le serment de la sphère, je ne peux rien dire ! Locan mit sa main dans la sphère que venait de faire apparaître Najoua. Le serment était bouclé.

Alors voilà, mon père n’est pas humain, ma mère pas vraiment. En fait, ma mère est une nymphe. Cela ne se voit pas beaucoup mis à part son immense charisme. Et mon père… mon père est un griffon… Je suis donc un griffon avec de la nymphe. Je ne suis pas humaine. Mais je vais être Kindojeuse. Je me le suis promis. Et toi ? Qui es-tu ?

–Donc…Tu es un griffon. Ton père doit être le chef des Doré, non ? Moi, c’est ma mère qui est un griffon ; elle est le chef des Argent. Je suis moitié griffon et moitié humain. Tu as dû partir à cause de la guerre, comme moi… Tous les deux, ensemble, on va devenir Kindojeurs, je le sens, c’est inscrit quelques pars. Dans la nature, dans les animaux, dans les feuilles, dans les arbres les plus vieux. Nous avons une puissance hors du commun, tu as une puissance unique. Nous irons rétablir la paix entre nos peuples. Il le faut, coûte que coûte. Nous ne devons pas gaspiller un si beau peuple que celui des griffons !

– Tu as sans doute raison. Mais il faut bien plus de deux jeunes comme nous pour dissuader tous les griffons de se faire la guerre. Nous sommes tous différents et donc tous pareils. Il faut leur montrer, leur ancrer ça dans la tête, leur faire comprendre. Nous ne voyons qu’à travers nos propres yeux alors qu’au contraire, il faut voir avec tous les points de vue différents, il faut s’imprégner des autres plutôt que s’en éloigner. Ce n’est pas facile. Il y a des personnes que l’on n’arrivera jamais à comprendre à pars en les côtoyant jours et nuits. Ces personnes là sont les plus sages, celles dont on a besoin plus que tout. Les personnes dont nous n’arrivons pas à se mettre dans la peau sont les personnes qui nous sont destinées quelque part. Car chacun n’a qu’une seule personne ainsi…
Najoua se tut un instant.

Continue s’il te plait ! plaida Locan.

Nous pensons souvent que nous n’arrivons pas à se mettre réellement à la place de quelqu’un. Mais nous y arrivons avec des efforts. Mais… Même avec tous les efforts dont je suis capable… J’ai été incapable de me mettre mentalement à ta place… » Najoua leva doucement ses yeux verts d’or vers ceux verts pomme de Locan. Une expression fiévreuse pouvait se voir dans le regard de la jeune fille. Cette fièvre s’était emparée d’elle un an en arrière, lorsqu’elle avait commencé à parler avec Locan. Cette fièvre qui n’était jamais sortie de son cœur depuis. Cette fièvre qui s’animait dans ses yeux chaque fois qu’elle le regardait. Cette fièvre qui l’envahit à ce moment précis pour la pousser à dire ces mots qu’elle avait tant refoulés. Ses lèvres bougèrent…
Elle se reprit brusquement. Non, pas tout de suite. Elle ne pouvait pas tout de suite. Sinon, elle s’éloignerait de son but. Elle allait devenir Kindojeuse et ensuite elle verrait ces choses de la vie qu’elle refoulait sans cesse. Elle deviendrait la meilleure coûte que coûte. Et Locan n’était pour l’instant qu’un compagnon de voyage.

Etre maître de soi-même.

Najoua savait que Locan avait compris ce qu’elle avait tu. Elle savait aussi qu’il respecterait son silence et attendrait. Parce qu’il l’aimait. Il attendrait… Et son attente serait longue.





Voilà, je voulais savoir ce que vous pensiez de cette première partie de mon roman... Pas très long pour l'instant : 19 pages de word pour l'instant... Merci de me dire sincèrement ce que vous en pensez !

Moi-même, je pense que mon combat n'est pas très détaillé et qu'il pourrait être meilleur, mais je ne sais pas comment le développer !
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Lynnha
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MessageSujet: Re: Najoua, le Royaume D   Najoua, le Royaume D Icon_minitimeMer 14 Mar - 14:31

Moi j'aime baucoup. Les phrases ne sont pas longues à en mourrir, on rentre facilement dans l'histoire...
Evidemment, Aléa, même le meilleur roman peut être amélioré.

Un petit conseil pour ralonger les romans, nouvelles, etc :
Réécrire quand on s'en ressent capable. C'est une tâche un peu fatigante, lassante, mais elle en vaut la peine. Un fois, par exemple, j'ai pu mettre en cinq pages ce que j'avait mit en deux !
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MessageSujet: Re: Najoua, le Royaume D   Najoua, le Royaume D Icon_minitime

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