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 Amura

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Dietricha
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Dietricha


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Date d'inscription : 24/03/2007

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MessageSujet: Amura   Amura Icon_minitimeJeu 19 Avr - 18:31

Ca fait très longtemps que j'ai écrit ce texte. Disons heu... 2 ans. J'ai depuis abandonné l'idée d'en faire un roman. Mais je vous donne quand même le chapitre 2 (pourquoi pas le 1, parce que le 1 il est nuuul) pour vous donner un apercu. Dîtes ce que vous en pensez... =)



2. Celui qui rôde...


Le mal en avait assez. Cela faisait des jours qu’il attendait la proie idéale, mais rien n’était encore venu. Le mal était d’une nature d’ordinaire patiente, et il continuerait d’attendre encore longtemps. Mais là, il commençait à s’ennuyer. Rester immobile pendant des jours, pour rien, en plus, n’était pas très divertissant. Les seuls êtres qui habitaient cette partie de la forêt étaient les écureuils, et quelques moineaux. Ce n’était même pas mieux que rien.
Les moineaux ne servaient, vraiment à rien. Quand on s’empare d’eux, on est obligé d’être recroquevillé dans un étroit espace qui ose s’appeler un "cerveau". Et puis, c’est très difficile de tuer avec un moineau, même si celui-ci est intelligent. Leur seul intérêt est qu’ils savent voler. C’est tout. Pas terrible. Les écureuils, même s’ils sont plus intelligents que ces pauvres oiseaux, ne savent se déplacer que sur les arbres. Pas très pratique quand on est dans une ville. Non, ce que voulait le mal aujourd’hui, c’était un homme.
Les hommes sont des êtres rusés et malins. De nos jours, on en trouve même quelques uns qui sont charmants ( ce qui est idéal pour séduire une reine qu’on veut assassiner ). De plus, leur cerveau est très perfectionné, bien plus que ceux des animaux des bois. Et c’est un vrai plaisir de se faire obéir de telle créature. Ils se fondent aussi n’importe où sans peine, parfois même chez les elfes. Mais leur meilleure qualité est qu’ils sont très simples à contrôler. Au bout de quelques heures, ce sont devenus des esclaves très fidèles jusqu’à la fin de leurs jours. Très peu avait réussit à lui échapper.
Cependant, ils devenaient très vite dépendant du mal, donc incapable de vivre sans lui, et ça, c’était un peu ennuyeux. Il était obligé de les tuer s’il voulait les libérer de son emprise ou de les laisser sur place, les bras pendant en attente d’un ordre, qui, bien sûr, ne viendrait pas. Puis, quelques jours plus tard, on les retrouvent morts, morts d’épuisement. Et quand on fait dans la discrétion ( c’était un de ses principes), il faut toujours éviter les cadavres. Cependant, il ne pouvait pas garder indefiniment un homme. Les hommes tombaient souvent malade ou étaient blessés. Le mal les tuait donc.

Un bruit interrompit le cours de ses pensées. C’était le bruit d’une feuille qu’on écrasait. Le mal, dressa les oreilles. Il était assis sur une branche d’un grand chêne, sous la forme d’une volute de fumée grisâtre. Il se dessina des contours pour que, de loin, sa forme ressemble à celle d’un écureuil. Quelque chose le guettait, ça, c’était sûr. Depuis quelques jours déjà, il avait sentit un regard sur lui, mais là, l’inconnu était démasqué. Il se laissa tomber de l’arbre. Derrière un buisson, là, quelque chose était tapie. Il en était sûr. Le mal reprit sa forme naturelle, et se mit à flotter à quelques centimètres du sol. Il ne regarda pas derrière l’arbuste car il ne voulait pas faire peur à la bête. Au fond de son esprit, le mal espérait que se soit enfin quelque chose d’intéressant, et qu’il ne la louperait pas. Ces temps-ci, il accumulait les erreurs.
Il y avait à peine trois jours, un renard avait pointé le bout de son museau. Mais le mal n’avait pas été assez rapide, et le goupil s’était enfui. La nuit dernière, une jeune elfe s’était approchée de la forêt. Elle avait regardé un moment les hauts arbres, mais sans pourtant pénétrer dans les bois. Puis, dans un frémissement, elle s’était dirigée vers la chaumière de cette satanée magicienne. Encore loupé. Et, le mal regrettait beaucoup cette méprise. Il aurait dû se précipiter, mais, il était sûr qu’elle entrerait dans la forêt. Voilà ce que c’est l’excessive confiance en soi. Le mal n’avait contrôlé un elfe qu’une seule fois, pendant environ deux minutes. L’imprudent était entré dans la forêt pour échapper à un chagrin d’amour. Le mal s’était emparé de lui, et dès qu’il avait compris que son propre esprit lui échappait, il s’était suicidé. Mais, le mal avait toujours eu le désir de recommencer, car, en quelques secondes, il avait découvert l’immensité des pouvoirs elfiques. Lancer des sorts, voilà qui tait intéressant. Le mal s’éleva un peu plus. A présent, il voyait l’animal caché. C’était un loup. Pas mal. Le mal approcha lentement du buisson. Le loup, le gueule ouverte laissant apparaître les crocs, le fixait. Ca, ce n’était pas normal. Un animal ne prête jamais attention à un nuage, et même si cela ne le tuerait pas, les crocs du molosse planté dans son "corps", lui ferait assez mal. Le comportement du loup était plus qu’étrange : un filet de bave coulait de ses babines, comme si la bête avait… faim ! Eh bien, si elle comptait le manger, elle serait déçue ! Pendant que le mal restait là sans bouger à contempler le loup, un homme le traversa, sans le voir, pour se planter devant la bête. L’homme tenait un couteau à la main, et il frémissait de colère. Le mal comprit d’un coup. Le loup ne le regardait pas, lui, mais l’homme qui devait avancer dans sa direction, lui aussi curieux sur l’origine du bruit.


"Ah… ! souffla l’homme, c’est toi qui m’épit depuis des jours. Tu me suis de loin… espèce de lâche". Il finit sa phrase dans un cri. D’un saut, il se jeta sur le loup en lui décochant un coup de couteau dans la gueule. Le mal resta sur place, ne sachant pas quand intervenir. Le loup esquiva le coup, mais l’homme en profita pour planter son couteau entre ses côtes. Le loup gémit de douleur. Il tenta d’un faible mouvement de mordre l’homme, mais celui-ci recula prudemment. Le loup s’effondra comme une masse. L’homme sourit, satisfait. L’homme avait réussit l’épreuve numéro un, il était brave et fort. Le mal se superposa à son corps, et petit à petit, par les oreilles, il s’infiltra dans son cerveau. Il s’empara de l’homme en même temps. Il dût comprendre pendant un court instant que sa personne ne répondait plus. Il s’assit au pied d’un arbre. Le mal, lui commençait déjà à recevoir toutes les informations. D’abord les souvenirs, puis les mouvements à sa disposition puis un flot d’idées et d’envies. Il examinerait tout ça plus tard.

Il ordonna à l’homme de se lever. Celui-ci s’exécuta. Puis, de marcher jusqu’à la lisière de la forêt. En chemin, le mal apprit que l’homme s’appelait Jean. Très bien. Jean était très docile et faisait ce que demandait le mal sagement, sans se poser de question. Le mal lui ordonna d’arrêter de penser, pour qu’il puisse plus facilement le commander. A travers ses yeux, le mal regarda vers la ville. Quelques habitants se dirigeaient vers la forêt pour couper du bois avant l’hiver. Ils allaient toujours par bande, et c’est cela qui empêchait le mal d’agir. Jean, toujours contrôlé par le mal, s’avança dans leur direction. "Bonjour messieurs. Belle journée n’est-ce pas ?" Jean était d’un naturel charmant, et il avait vingt-cinq ans. Il avait quitté la demeure familiale dans l’espoir de faire fortune ailleurs, et il avait échoué dans sa mission. Il était revenu chez ses parents pour se rapprovisionner les poches, puis il était reparti de nouveau. C’était pour cette raison que ces vêtements étaient assez propres et de bonnes qualités. Ses parents étaient aisés. Jean était de bonne taille, et il avait des cheveux auburn qui lui arrivait aux épaules. De profonds yeux couleur d’orage achevaient ses qualités extérieures. Son histoire, le mal l’avait déchiffré dans ses souvenirs, mais il lui restait beaucoup d’autres choses à apprendre.
Pour ce qui était du caractère, Jean était plutôt simple. Il était doux avec ses parents et avec ses nombreuses aventures. Mais il n’hésitait jamais à se battre pour défendre sa peau, comme avec le loup. Il réfléchissait souvent à des choses sans importance, comme : pourquoi, à des endroits précis, un regroupement d’arbre forme une forêt et pas à un autre. Jean croyait qu’il était rusé, car il échappait souvent de situation périlleuse. Mais le mal senti que c’était plus souvent de la chance que de la ruse. Mais, une fois ou deux, il avait perçu un brin d’intelligence contrôlée, comme si Jean se faisait passer pour un idiot, pour cacher son vrai état d’esprit. Le mal décida alors de continuer de veiller sur Jean.
Pour commencer, Jean devait se faire remarquer et prouver sa bonne foie pour être accepté des paysans, qui se tenaient devant lui et l’examinaient. Un homme aux cheveux roux, et plus petit que ses congénères, répondit le premier.

- Ca c’est vrai ! Après la douche d’hier soir, ce n’était pas de refus un petit rayon de soleil ! Mais, d’abord, vous êtes qui vous ?
- Je m’appelle Jean. J’ai 23 ans. Je viens de Grimmacéo.
- Ah ! Grimmacéo, intervient un vieillard, la ville de ma jeunesse. Ces champs de tulipes et de coquelicots, et la boulangère, eh, eh, elle était très gentille avec moi quand je demandais un peu de mis... et.
- Tait-toi le vieux ! coupa un homme grand et bâti comme une armoire, que viens-tu faire ici ?
- Oh, rien. Je fuis mes parents que sont souvent trop protecteurs avec moi. J’ai besoin d’amour mais pas à ce point-là ! Je vais m’installer quelque temps, dans ce village, la-bas au fond... il s’appelle comment au fait ? Je n’ai jamais écouté mes parents et mon sens de l’orientation me fais souvent aller dans la direction opposée à celle conseillée.
Quelques hommes s’esclaffèrent Le mal sentit qu’il n’aurait pas trop de mal à se faire accepter. Le grand et fort type lui repondit :
- C’est notre village que tu vois. C’est Brucscand, la ville des bûcherons. Enfin, je dis ça pour les homme car les elfes, eux s’occupent plutôt du commerce et tout ça.

- Vous êtes combien ?
- On est une vingtaine d’homme, tous célibataire ! Avec les elfes, on est environ quatre cent.
- Ah… C’est pas mal. Alors, vous connaissez un endroit où je pourrais vivre un moment, une auberge ou quelque chose dans ce genre ?
Les hommes se regardèrent. Certains haussèrent les épaules.
- Non, il n’y a pas d’auberge. En tout cas, il y en a, mais elles ne sont pas tenu par des hommes mais seulement par des elfes, alors… je sais pas si ça te plairait vraiment…
- Bof… Jean haussa les épaules, ce sera mieux que rien.

Tous les hommes regardèrent Jean d’un air glacial. Certains partirent en direction de la forêt. Il ne restait plus que trois bûcherons autour de Jean. Le vieux, le géant et un autre aux cheveux brun graisseux qui devait avoir une quarantaine d’année. Le vieux le regarda un moment, comme s’il voulait savoir si la gentille boulangère vivait toujours. Personne n’osait prendre la parole. Le mal ordonna à Jean de commencer à se diriger vers la ville. Aucun des trois hommes ne l’arrêta. Il prit donc le sentier qui menait à Grimmacéo, en fredonnant un air qu’il avait trouvé dans les souvenirs de Jean. Le mal entendit des pas derrière lui. Il ordonna à Jean de ralentir un peu, puis d’un coup, de se retourner brusquement. C’est ce que fit Jean. L’homme, s’arrêta de marcher tout aussi rapidement, découvert. C’était l’homme qui faisait une bonne tête de plus que Jean. Le mal grogna. Si l’homme les filait pour une raison qui nuirait à Jean, ils étaient tous les deux, le mal et Jean en mauvaise posture. Jean serait obliger de combattre, où il perdrait obligatoirement ou de fuir, où l’homme le rattraperait rapidement. Le mal espéra de toutes ses forces qu’il ne lui veuille pas de mal, car si Jean venait à mourir, c’était une bonne prise qui n’aurait même pas servit.
L’homme en face sourit.

- J’espère que je ne t’ai pas fait peur. Je voulais te parler quand tu aurais été dans le village, mais tu m’as découvert avant. Ecoute, tu m’as l’air d’être un gentil garçon, mais un peu naïf ( le mal frémit de colère ). Alors, voilà heu… Jean. Si tu vas dans une auberge elfique, tu auras beaucoup de mal à te faire accepter des elfes mais encore plus des hommes. Alors, si tu voulais bien habiter chez moi, tu te ferais au moins accepter des hommes et je peux te trouver des tâches pas trop ingrates pour pas mal d’argent. Je ne dis pas ça pour t’égorger quand tu dormiras mais tu vois ( l’homme acheva sa phrase d’une voix triste ) j’ai besoin de compagnie… Alors ?
- Bonne idée ! Merci beaucoup mon ami !
- Ah ! Ça me fait plaisir. Ah ! Au fait, je m’appelle Fred.
- Moi, c’est Jean.
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Dietricha
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Dietricha


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MessageSujet: Re: Amura   Amura Icon_minitimeJeu 19 Avr - 18:32

Les deux hommes se remirent en marche en parlant gaiement. Le mal décida de confier à Fred, qui n’avait pas l’air bien méchant, la véritable histoire de Jean : Comment il avait quitté ses parents, comment il avait cherché sa fortune au mauvais endroit, etc. le mal pensa en même temps à sa chance. Il s’était fait un "ami", ce qui améliorerait un peu sa popularité dans le village. Deuxième étape, les elfes. Mais ça, se serait plus tard. Puis, se fût Fred qui se livra.
- Ah ! Ton histoire est comme la mienne quand j’avais ton âge… Moi, je me suis établi ici, à Grimmacéo. La vie était belle… Je m’y suis installé avec ma femme, que j’avais ramené de ma ville natale. Elle était belle et surtout, elle était enceinte. Elle a accouché d’un magnifique garçon. Quand il est né ( les yeux de Fred brillait ) j’ai tout de suite sût que je l’aimerais. Et puis, ( il acheva d’une voix amère ) une maladie les a tous les deux tué il y a quatre ans.
Le mal fût pris d’une curiosité morbide :
- Quelle maladie ?
- Ils avaient une très forte fièvre… Et puis, ils crachaient du sang sans arrêt. Les médecins humains ont pratiqué des saignées : sans effet. Et puis, ma fierté personnelle m’a empêché d’aller voir les elfes, qui sont tous de très bon guérisseur ( une larme coula lentement sur la joue de Fred) J’aurais peut-être dû, finalement.
Jean intervint :
- Ma grand-mère était guérisseuse même si elle était humaine. Elle m’a appris pas mal de chose. A ce que je j’entends, je pense que ta femme et ton fils ont eu une fièvre sanglante, je me rappelle plus du nom technique. Elle a beaucoup touché à l’époque, c’était contagieux, tu as de la chance de ne pas avoir été touché.
- Il y avait un remède ?
- Je ne sais pas, ma grand-mère est morte de cette maladie…
- Désolé, Jean…
- Ce n’est pas grave.
Ils continuèrent la route jusqu’à la ville en partageant leurs connaissances communes, mais avec moins d’entrain qu’au début.

Le mal était abasourdi. Stupéfait. Ebahi. Ce qui venait de se passer était extraordinaire. Jean, de sa propre initiative, avait prit la parole. Le mal ne lui avait rien demandé. Il avait "consolé" Fred. Le mal le contrôlait pourtant. Il lui disait tout ce qu’il fallait faire. Comme si, l’espace d’un instant, Jean avait échappé à la surveillance du mal. C’était la deuxième personne à avoir réussit cet exploit. Le premier était l’elfe, le seul qu’il détenait, quand il s’était suicidé. Le mal se demanda comment Jean avait eu la force mentale nécessaire pour passer sous la vigilance du mal. C’était très étrange. Il fallait être très prudent, pour que Jean ne dénonce pas la présence du mal dans sa propre tête. Sinon, les habitants préviendraient les elfes, qui eux, préviendraient la magicienne. Ce qu’il fallait à tout pris éviter. Il fallait faire très attention.
Fred et Jean, à nouveau aux services du mal, pénétrèrent dans la ville. Ils se dirigèrent vers une maison miteuse et rentèrent à l’intérieur. A part le petit imprévu de tut à l’heure, tout se passait comme prévu…
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